Après avoir défini des objectifs et des sous-objectifs, vous devez les articuler de manière progressive, du moins complexe au plus complexe. Rassurez-vous, c’est indolore !

Nous allons voir maintenant comment concevoir une séquence de formation. Pour cela, il vous faut procéder de manière méthodique, afin que votre séquençage soit pédagogique,  structuré et équilibré.

Présentation > Etape 2-2 pour créer un cours en ligne : concevoir une séquence de formation

Comment réaliser un séquençage équilibré ?

Prenons l’exemple de la construction d’une maison. Un électricien ne se déplace jamais avant que les murs soient posés. Quant aux murs, on ne les pose pas avant les fondations. Il en va de même pour la construction pédagogique.

Je vous propose donc de commencer par le socle, les notions de base, pour avancer petit à petit vers le toit : les notions spécifiques.

L’escalier pédagogique

concevoir une séquence de formation

Raisonnons sous la forme d’un escalier.

Si l’objectif de votre formation correspond à la dernière marche d’un escalier, chaque marche va correspondre à un sous objectif.
L’idée, c’est d’avancer de manière graduelle, marche après marche, de telle sorte que chaque objectif permette l’acquisition du suivant.

Reprenons comme exemple l’objectif pédagogique vu dans la première partie :

À l’issue de la seconde étape de cette formation, l’apprenant doit être capable de formuler un objectif pédagogique de manière autonome en respectant la méthode employée dans le cours et en s’appuyant sur la taxonomie de bloom.

Dans le cas présent, je souhaite évaluer l’aptitude de l’apprenant à mettre en application. Pour cela,je dois d’abord m’assurer qu’il maitrise les deux premiers niveaux de la taxonomie.

taxonomie de boom

Souvenez-vous des trois premiers niveaux de la taxonomie de boom (type cognitif).

1 - Il doit mémoriser la méthode, pour
2 - la comprendre, avant de
3 - pouvoir l’appliquer.

Par exemple :

  • Pour qu’il puisse mémoriser cette méthode, je vais commencer par la lui mettre à disposition, dans un format clair et lisible. Ensuite, j’emploierai des moyens mnémotechniques, pour permettre une meilleure rétention de l’information. Ensuite, je provoquerai chez lui de l’émotion, pour créer un ancrage. Enfin, je l’évaluerai en m’assurant qu’il puisse énoncer cette méthode ;
  • Pour qu’il comprenne, je le mettrai dans une situation immersive, en utilisant des exemples, des analogies et en m’appuyant sur du storytelling. Après, je m’assurerai de sa bonne compréhension en lui demandant de me l’expliquer.
  • Enfin pour qu’il puisse l’appliquer, je vais le faire pratiquer, grâce à une multitude d’exercices, de préférence sur des cas qu’il sera susceptible de rencontrer dans son environnement. Grâce à ces entrainements, je pourrai l’évaluer sur sa capacité à mettre en œuvre cette méthode.

Le principe est donc de procéder de manière progressive et d’intégrer à chaque marche, une évaluation permettant de s’assurer que la marche suivante est accessible.

Le choix des activités pédagogiques

Fort du travail réalisé jusqu’à présent, vous devez commencer à avoir quelques idées d’activités qui trottent dans votre tête. Et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave.

Reprenons !

Pour chacun des objectifs pédagogiques, vous avez défini un moyen d’évaluation. Or, pour l’atteindre, il est indispensable que vos apprenants puissent se mettre en situation favorable de réussite. Vous devez donc proposer des activités adaptées, afin qu’ils puissent assimiler et mettre en pratique leurs apprentissages, avant d’être évalués.

Quelle modalité choisir ? Activité synchrone ou asynchrone ?

Pour bien choisir vos activités, demandez-vous ce que vous souhaitez faire travailler (et pourquoi ?). Cela vous aidera à trouver comment vous allez vous y prendre (en utilisant quelles modalités ?). Du synchrone, de l’asynchrone, ou bien les deux ?

L’asynchrone correspond à un espace-temps, pendant lequel les apprenants travaillent de manière autonome, ou en sous-groupe. Tous les élèves ne travaillent donc pas sur le même sujet, ou à la même vitesse.

enseignement à distance

Dans l’enseignement à distance, il faut avoir conscience que vos apprenants seront vraisemblablement seuls face à leur écran.
Vous pouvez donc leur proposer des activités qu’ils seront capables de faire en autonomie comme : apprendre des savoirs, réaliser des productions, travailler la mémorisation.

Le synchrone correspond quant à lui à un espace-temps, pendant lequel les apprenants travaillent en simultané. Tout le monde étudie la même chose, en même temps.

enseignement à distance

En distanciel, c’est ce qu’il y a de moins simple à rendre efficace. En effet, par définition il s’agit d’un moment d’interaction social, qui doit être dynamique et participatif. Or, sans pouvoir utiliser la communication non-verbale, il est parfois complexe d’arriver à maintenir l’attention et l’engagement du groupe.

Le choix des ressources pédagogiques

Il existe deux grandes familles d’activités :

  • Les activités pour enseigner. Qui correspond aux deux premiers niveaux de la taxonomie de bloom : mémoriser, comprendre
  • Les activités pour apprendre. Qui correspond aux trois autres niveaux de la taxonomie de bloom : appliquer, synthétiser, évaluer.

Avant de choisir le type de ressource que vous allez associer à vos activités, vous devez également intégrer la difficulté technique et le temps de conception.

De manière générale, le coût du projet sera proportionnel au niveau de technicité de la conception pédagogique.

Voici un tableau récapitulatif de différentes ressources pédagogiques que vous pouvez associer à chaque activité :

ressources pour concevoir une formation en ligne

Les 4 piliers de l’apprentissage

Quel que soit le type d’activité que vous déciderez de mettre en place, je vous recommande toutefois de respecter les 4 piliers de l’apprentissage. Il s’agit d’un principe développé par Stanislas Dehaene, psychologue cognitiviste et neuroscientifique français.

  1. Favorisez l’attention

    Pour cela vous devez faire en sorte que vos apprenants se dispersent le moins possible. Aussi, ne leur proposez qu’une seule tâche à la fois. Évitez les fioritures et tous les éléments qui pourraient les distraire. Enfin, faites cours, quitte à revenir plusieurs fois sur une notion.

  2. Suscitez de l’engagement actif

    Parce que les individus passifs n’apprennent pas, vous devez suffisamment les mobiliser, pour les rendre acteurs de leur apprentissage.
    - Incitez-les à s’impliquer en allant chercher d’autres sources d’information, ou en se questionnant au-delà de ce que vous pouvez leur transmettre.
    - Invitez-les à interagir, avec vous, avec les autres apprenants, ou avec des tiers ; et donnez leur envie de partager, de commenter, d’évaluer.
    - Challengez-les « gentiment », pour leur permettre d’élever leur niveau d’exigence.

  3. Produisez du Feedback (ou retour d’information)

    Notre cerveau fonctionne par itérations. Cela veut dire qu’il exécute des séquences de manière répétée, pour améliorer des processus.
    En schématisant : il établit des prédictions, pour avoir des feedbacks, afin de faire des corrections, ce qui lui permet d’établir de nouvelles prédictions. Et ainsi de suite.

    L’erreur fait donc partie du processus d’apprentissage. Ce qui la rend normale, inévitable, et fertile.
    Il est donc essentiel de ne pas le sanctionner de manière trop importante, pour ne pas générer un stress inhibiteur chez l’apprenant. En revanche, valoriser et encourager aura tendance à accroître la motivation.

  4. Aidez-les à consolider leurs acquis

    C’est parce qu’il s’entraîne, qu’un individu parvient à automatiser un comportement. Et c’est parce que ce comportement devient fluide qu’il peut être assimilé à une compétence.

    De la répétition naît l’automatisation qui petit à petit va permettre la fluidification.
    Permettez-leur de passer de l’implicite, ce qu’ils font de manière consciente, à l’explicite, ce qu’ils feront de manière inconsciente.

Les Méthodes pédagogiques pour concevoir une séquence de formation

Continuons d’avancer !

Pour dispenser vos apprentissages, vous allez devoir utiliser des méthodes pédagogiques.
Il s’agit des moyens que vous allez utiliser pour développer l’apprentissage et remplir des objectifs pédagogiques. Or, si vous souhaitez que votre enseignement soit pleinement efficace, il vous faudra alterner entre différentes méthodes. Et cela concerne autant vos interventions que vos contenus.

Par mesure de simplification, je n’aborde ici que les 4 principales méthodes employées en formation :

  • Affirmative (ou magistrale ou expositive) : le formateur transmet des connaissances, un savoir, à travers un exposé.
  • Démonstrative : le formateur fait reproduire un geste, une technique précise.
démarches déductibles

Ces deux méthodes sont des démarches déductives. Elles consistent à partir de l’énoncé d’un concept ou d’une règle, pour aller vers la vérification par des exemples.

  • Interrogative : Par un processus de questionnement en entonnoir, l’apprenant est amené́ à découvrir des savoirs.
  • Active (ou découverte ou expérientielle) : Les participants découvrent par eux même 80% du contenu.
    Cette méthode est basée sur la notion de pédagogie de la réussite (du facile au difficile), les participants doivent donc être en mesure d’apprécier une situation proposée, de résoudre un problème donné.
démarches inductibles

Ces deux méthodes sont des démarches inductives. Elles consistent à partir d’observations et d’analyses, pour en déduire des principes ou des règles.

Important !

La question n’est pas de savoir quelle méthode est la meilleure.
Elles correspondent à différentes approches et besoins qui ont chacune leurs avantages et leurs limites. En revanche, ce qu’il est intéressant que vous vous posiez  comme question c’est : « Quand et comment les utiliser pour une meilleure efficacité ? »

méthodes pédagogiques

Si vous souhaitez en savoir davantage, je mets à disposition, une fiche de synthèse sur les 4 principales méthodes pédagogiques employées en formation. Sachez toutefois qu’il en existe d’autres. Aussi, vous êtes libre de poursuivre vos recherches et de partager vos trouvailles avec les autres membres du groupe.

Le plan de séquence d'une formation

C’est quoi un plan de séquence ?

Le plan de séquence correspond à l’ossature de votre formation.

Il est matérialisé par un document, plus ou moins détaillé selon les personnes, qui permet de recenser toutes les étapes de l’enseignement, du début à la fin.

Vous pouvez le réaliser à votre guise, via un traitement de texte, un tableur ou une présentation ppt. L’important, c’est qu’il vous soit agréable, qu’il fasse état de toutes les étapes de votre formation et qu’il contienne au moins, pour chaque activité :

  • Une indication de temps : n° de séance, sa durée, sa situation dans le temps (timing) ;
  • La description de l’activité : titre, résumé de l’activité, ou énoncé de l’évaluation ;
  • L’objectif pédagogique associé ;
  • Ce que doit faire l’apprenant pendant l’activité : objectifs, attitude, comportement attendu ;
  • Ce que doit faire le formateur pendant l’activité : rôle, objectifs, attitude, comportement, questions à poser ;
  • Le lieu : en salle, en classe virtuelle, de chez l’apprenant ;
  • Les supports : Présentation ppt, vidéo, applications, QR Code, paperboard ;
  • Les ressources matérielles : PC, smartphone.
concevoir une séquence de formation

Personnellement, j’intègre également des informations telles que le type de méthode pédagogique employée, des points de vigilance ou des pense-bêtes. Pour vous aider, vous trouverez dans l'espace membre, un outil que j’utilise pour séquencer mes formations et que j’ai notamment employé pour mon cours : “Étudiants : apprenez à agir pour votre santé”.

Comment bien concevoir le séquençage de votre formation ?

Encore une fois et au risque de me répéter, vous devez repartir des objectifs pédagogiques de votre cours. Ces objectifs sont eux-mêmes décomposés en sous-objectifs. C’est à vous de les classer dans les différentes séquences de votre formation.

Pour cela, vous pouvez choisir d’utiliser une carte mentale qui vous aidera à classer vos idées. Et si le concept de carte mentale ou “mindmap” est encore un peu nébuleux pour vous, je vous invite à regarder cette courte vidéo.

Vous devez vous assurer que les compétences qui doivent être acquises sont bien affectées à chacune des parties de l’enseignement.

>> Seule votre expertise compte

Concentrez-vous sur les savoir-faire prioritaires et les compétences actionnables. Vous n’aurez hélas pas le temps de vous occuper du superflu, donc allez à l’essentiel. Souvenez-vous, c’est ce qui fait votre expertise, qui est important pour l’apprenant. Pour le reste, vous pouvez l’orienter vers des ressources qu’il sera en mesure de comprendre seul ou avec un minimum d’intervention.

granularité cours en ligne

Vérifiez que votre cours reste bien équilibré.
A chaque séquence, rappelez-vous de l’objectif, des points à aborder, des résultats à obtenir. C’est ce que l’on appelle assurer une bonne granularité.

Par Exemple :

A l’issue du 1er module du cours Étudiants : apprenez à agir pour votre santé, l’apprenant doit « entre autre » être capable “d’expliquer la notion de santé”.

Pour ce faire, j’ai décidé de procéder en 4 étapes qui correspondent à mes sous-objectifs :

  1. Être capable de définir ce qu'est la notion de santé de manière générale ;
  2. Être capable d’identifier les différents types de comportements de santé ;
  3. Être capable d’expliquer ce qui influence les comportements de santé ;
  4. Décrire le concept de qualité de vie.

Chacun des sous objectifs correspond à un des chapitres (ou séquences) du cours. Ainsi, à la fin du module l’apprenant doit être en mesure de valider l’objectif premier, par l’assimilation et la mise en application des quatre sous objectifs.

C'est à vous...
  • Organiser votre escalier pédagogique
  • Choisissez les méthodes formatives que vous souhaitez employer
  • Formalisez le plan de séquence de votre formation

Rédigez et créez votre cours en ligne

Vous avez conçu un plan de séquence détaillé. Vous pouvez donc passer à l’étape suivante, la rédaction et le choix des activités.

Collectez et diversifiez votre contenu

Principe

Le principe est de collecter le maximum d’informations en lien avec chacune des parties de votre séquence. C’est le bon moment pour mettre à profit votre veille informationnelle. A ce propos, j’espère que vous avez déjà commencé à agréger des ressources !

Ensuite, il vous faudra encore et toujours, faire des choix pour ne sélectionner que les contenus les plus intéressants. Si vous avez du mal à choisir, rappelez-vous de vos personas. N’oubliez pas que ce cours est exclusivement fait pour eux.

Pour la partie rédactionnelle

Tâchez de commencer en basse fidélité, c’est-à-dire en notant d’abord des mots clés, des idées, des concepts. Puis, rédigez de façon plus détaillée en organisant vos idées. Enfin, affinez le fond et améliorez la forme (formulation, ton, orthographe, agencement, couleurs, ...).

Pour la partie « habillage »

Je vous invite à intégrer (ou à orienter vers) des ressources externes (vidéos, articles, reportages, podcasts, etc.).

L’objectif n’est surtout pas d’ajouter tout ce qui existe sur le sujet, mais bel et bien de proposer des compléments formatifs, utiles et pertinents. Ces contenus pourront être exploités ou pas, en fonction des besoins des uns et des autres. Donc, assurez-vous de ne pas noyer l’apprenant sous une masse d’informations qu’il ne pourra pas consulter ou dont il n’aura pas besoin. Faites juste et bien. Ni trop, ni trop peu.

Vulgarisez au maximum votre contenu pédagogique

N’oubliez pas d’être pédagogue…
Il n’est malheureusement pas rare de constater que certains enseignements comportent des termes jargonneux, sans explication. Alors, rappelez-vous que vos apprenants n’oseront pas toujours vous solliciter. C’est à vous de leur rendre l’apprentissage accessible, pour faire en sorte qu’ils ne décrochent pas. Pour cela, mettez-vous régulièrement à leur place.

C'est à vous...
  • Récupérez un maximum d’informations grâce à votre veille informationnelle
  • Sélectionnez les contenus nécessaires à votre enseignement
  • Synthétisez les ressources pour ne garder que les notions essentielles
  • Identifiez les ressources vers lesquelles orienter vos apprenants
  • Rédigez en plusieurs étapes

⇒ Illustrez pour dynamiser et personnaliser

Ayez toujours en tête qu’en dehors des moments d’interaction avec vous, ou avec d’autres apprenants, vos stagiaires seront souvent seuls. Il est donc essentiel qu’ils puissent s’approprier votre enseignement malgré votre “absence”.

Des contenus engageant pour créer l’engagement

Pour cela, apportez-leur des contenus engageants, qui donnent du plaisir à lire, à regarder, à écouter et surtout, qui les incitent à revenir.

Vous avez de la chance, les images ont un pouvoir phénoménal. Elles permettent une meilleure mémorisation, favorisent l’apprentissage, activent les émotions et aident à l’empathie.

Aussi, n'hésitez pas à alimenter vos cours d’images, de photos évocatrices, de schémas simplifiés, d’infographies, de pictogrammes ou de vidéos. En sommes, tout ce qui plaît à l’œil et qui simplifie la compréhension. Attention, cela ne doit vous empêcher d’agrémenter vos cours d’autres type de contenus comme l’audio.

Un large choix…

Pour vous aider, vous pouvez très facilement :

  • Trouver un large choix de photos sur des sites tels que Unsplash, Pexels, Pixabay, Picjumbo, burst, Shutterstock, etc.
  • Réaliser des infographies ou des animations via Canva, Genially, Emaze, Charte.ca, Google charts, Crello, etc.
  • Intégrer des nuages de mots avec nuagesdemots.fr, wordclouds, etc.
  • Produire des vidéos grâce à Powtoom, Genially, Camtasia, etc.
  • Enregistrer des podcasts avec Anchor

Je vous invite vivement à partager le fruit de vos recherches ainsi que vos bonnes pratiques avec le groupe SLACK, destiné à cet effet.

ressources pédagogiques

Assurez-vous de toujours respecter les règles relatives à la propriété intellectuelle.
Voici une belle ressource réalisée avec Genially : Comment illustrer légalement et gratuitement des contenus pédagogiques ?

propriété intellectuelle

Assurez-vous aussi de bien faire attention à ne pas proposer des ressources déjà trop utilisées. En effet, certaines photos vues et revues ne provoquent désormais plus l’effet attendu. Vous devez donc faire preuve d’originalité sans toutefois risquer de choquer. Mais cela ne risque pas d’arriver si vous vous mettez à la place de vos personas.

Mettez en place vos évaluations

Il est temps de mettre en place les exercices et les évaluations que vous avez choisis dans la partie 1 de ce cours.  Du ludique oui, mais toujours au service du pédagogique…

Pour choisir les méthodes d’évaluation, vous disposez de plusieurs possibilités :

  • concevoir vos propres quiz et évaluations à l’aide de différents outils, des plus simples au plus sophistiqués. Vous pouvez par exemple vous aider de PowerPoint pour intégrer vos exercices dans des cours animés ;
  • utiliser celles qui vous sont proposées sur votre plateforme LMS (Learning Management System).

Proposez à vos apprenants :

  • des exercices qui permettent de mesurer leur niveau de compréhension (quiz, texte à trous, notion à relier, etc.)
  •  de produire des livrables, pour évaluer leur capacité à mettre en pratique les apprentissages.

En tout état de cause :

  • Diversifiez. Alternez, le facile et le plus difficile.
  • Variez entre autocorrection, correction par les paires et par l’enseignant.

Inspirez-vous

Dans l’exemple que j’ai mis à votre disposition, j’ai utilisé ce qu’il y a de plus basique, en m’appuyant sur la plateforme Google Classroom.
J’ai utilisé des Google doc, un peu d’Excel et quelques vidéos. Il s’agit là d’un premier niveau d’approche.

Toutefois, compte tenu des possibilités existantes, il est désormais très facile d’utiliser des outils bien plus performants, ludiques et efficaces. Tout dépend de votre temps, de votre budget et des attentes de vos apprenants.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la production de leurs ressources et proposer des contenus interactifs. Je vous invite à tester des outils auteurs qui permettent de dynamiser l’apprentissage et de le rendre beaucoup plus immersif, comme :

  • les solutions Rise et Storyline 360 de chez Articulate ;
  • H5P ;
  • Koantic ;
  • Ispring pour PowerPoint.

En parallèle vous pouvez essayer différentes plateformes LMS qui proposent des environnements d’apprentissage incluant un grand nombre de possibilités (classe virtuelle, forum, chat, badges, Learning analytics, etc.).

La plupart proposent des abonnements Freemium qui permettent de tester leurs fonctionnalités. L’offre étant vaste et les besoins de chacun très différents, je ne m’avancerai pas à vous orienter vers tel ou tel produit.

En revanche, vous pouvez consulter l’article : Comparatif – Quelle plateforme de formation en ligne choisir pour bien vendre ? qui pourra vous aiguiller dans votre choix.

C'est à vous...
  • Cherchez des illustrations pour vos contenus
  • Agrémenter vos cours
  • Mettez en place vos exercices et vos moyens d’évaluation

Le mot de la fin

En résumé

  1. Commencez par identifier les savoirs, savoir-faire et savoir-être que l’apprenant doit pouvoir être en capacité de mobiliser à l’issue de la formation ? Cela vous permettra de formuler vos objectifs pédagogiques.
  2. Pour bien formulez vos objectifs pédagogiques, pensez aux 3 C
  3. Choisissez votre verbe d’action grâce à la Taxonomie de Bloom.
  4. Pensez à faire des objectifs SMART
  5. Si vous avez déjà une formation, assurez-vous tout de même que vos objectifs sont bien calibrés
  6. Mettez en place vos évaluations. Pour cela, repartez des objectifs pédagogiques, définissez les critères de réussite, le niveau de performance attendu et choisissez la méthode.
  7. Créez votre plan de séquence en procédant de manière linéaire et progressive
  8. Concentrez-vous essentiellement sur les savoirs prioritaires et les compétences actionnables
  9. Pour rédiger votre cours, mettez-vous dans la peau de vos apprenants, vos personas
  10. N’hésitez pas à intégrer des visuels à vos cours. Il n’y en a rarement trop !
  11. Proposez des exercices et des évaluations diversifiés pour éviter l’ennui et la redondance.

Quelques conseils personnels

1 - Lorsque vous intégrez des illustrations, ayez le réflexe « propriété intellectuelle ». Assurer-vous que vous pouvez les publier et dans quelles conditions. Cela peut vous éviter certains déboires.

2 - Pensez à annoncer sur quoi portent les évaluations, quels sont les critères de réussite et les barèmes de notation. Mettez en place des consignes simples, précises qui ne prêtent pas à ambiguïté et pensez à valoriser l’erreur plutôt que de la pénaliser.

3 - Vous souhaitez vous lancer dans la conception de modules de formation à l’aide d’outils auteurs ? Alors, commencez par bien analyser vos besoins.
Ainsi vous pourrez vous orienter vers des solutions adaptées. En effet, certains outils peuvent s’avérer très couteux, or il n’est peut-être pas nécessaire d’investir dans un produit surdimensionné. Je vous invite donc à bien les comparer.
Pour cela, n’hésitez pas à demander à faire des tests pendant quelques jours. Vous pourrez prendre le temps de découvrir les différentes fonctionnalités et vous faire un avis objectif avant d’investir.

4 - Pour que votre formation soit suivie, respectez certaines règles. Elle se doit d’être :

  • Équilibrée, c’est dire ni trop longue, ni trop courte et porter uniquement sur des notions essentielles.
  • Engageante, donc agréable à suivre, dynamique, aérée et claire.

5 - Soyez encourageant, motivant, aidant et inspirant. Mettez en avant votre altruisme et n’hésitez pas à prôner le partage et la collaboration.

6 - Gardez à toujours à l’esprit de : capter leur attention, susciter leur engagement, leur faire des retours, les faire répéter

< Étape 2-1/5 : Structurez mon cours en ligne (partie 1)

Étape 3/5 : Réalisez votre cours en ligne >

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