Le formateur en présentiel a tout intérêt à entamer sa transformation digitale, tant sur le plan pédagogique que commercial. S’il a le bon état d’esprit, il est évidemment bien placé pour devenir formateur consultant 2.0. Découvrez pourquoi !

Cet article s’inscrit dans le prolongement de l’article « Qui peut devenir formateur 2.0 ? », que nous vous invitons à lire au préalable.

Le formateur en présentiel

La France compte 15 000 à 20 000 formateurs freelances, et 30 000 petits organismes de moins de 10 formateurs (souvent des freelances qui se regroupent).

  • Sont comptabilisés ici les professionnels ayant une déclaration d’activité d’organisme de formation. Plus de 90% d’entre eux travaillent en présentiel et n’ont pas de véritable stratégie commerciale en ligne, contrairement aux grands acteurs de la formation qui ont commencé à saisir les opportunités digitales.

Après parfois de nombreuses années de salariat, le formateur en présentiel s’est bien souvent lancé dans ce métier parce qu’il aime le contact humain et qu’il aime transmettre. Son attachement à l’aspect humain explique en partie son scepticisme face à la formation en ligne. Il nourrit des représentations, sinon distordues, au moins floues sur l’e-learning, qu’il ne pratique que rarement.

Aujourd’hui, le formateur en présentiel commence à gagner en lucidité. Il sent qu’il fait du « surplace » sur le plan pédagogique et sur le plan commercial, par rapport à un secteur de l’éducation et de la formation qui va beaucoup plus vite que lui.

attentionIl aperçoit des signaux d’alerte qu’il ne peut plus ignorer : la demande client qui se tourne vers l’e-learning (1), le bouillonnement intellectuel et technologique du secteur (2), et ses propres limitations commerciales (3).

Petit tour d’horizon des raisons qui poussent, à juste titre, des formateurs indépendants en présentiel à entamer une transformation digitale.

1. Le tournant de la demande client

Du côté des entreprises, le formateur informé découvre, en lisant le baromètre de l’AFINEF, que 90% des entreprises ont adopté l’e-learning pour former leurs salariés en 2015. Il comprend que la tendance va même se renforcer : un tiers des entreprises françaises déclarent que 50 à 100% des actions de formation dispensées à leurs salariés seront en e-learning d’ici 2020.

Du côté des particuliers, l’engouement pour les MOOCs lui paraît symptomatique d’une aspiration à renouveler la façon de se former. La génération des « digital natives », ceux qui sont nés ou ont grandi avec Internet, est arrivée à l’âge adulte. Elle utilise parfaitement les outils digitaux, et demande des offres adaptées à ses pratiques quotidiennes.

formateur professionnelParfois, ce formateur essaye de se rassurer en se disant « Dans mon domaine, c’est différent, mes clients ne demandent pas une formation digitale ».
Mais en réalité il prend la question à l’envers.

  • S’il proposait des offres à distance ou en partie à distance, il s’ouvrirait à un marché plus grand, et pourrait aller séduire d’autres clients potentiels.
  • S’il projetait une communication moderne auprès de ses clients, il pourrait leur exposer les arguments les plus convaincants (flexibilité, coût, optimisation du présentiel…).

Voir à ce propos :

2. Le bouillonnement du secteur de la formation

Si en 2010, un formateur freelance pouvait encore passer à côté du mouvement numérique par manque d’information, en 2018 cela paraît peu probable.

formateur en présentielLe formateur professionnel en présentiel remarque qu’une multitude de blogs ou d’associations se sont créées sur le thème de la formation à distance et de la techno-pédagogie. Il remarque que les organisations professionnelles soutiennent les démarches de digitalisation.

Ce dernier entend tous les jours parler à la télévision, à la radio, ou dans la presse de nouvelles startups dîtes de « Edtech » qui digitalisent l’éducation et la formation. Il voit des reportages sur des entreprises qui réalisent leur transformation digitale et forment leurs salariés en ligne.

Il découvre même parfois que d’autres formateurs autour de lui tentent de se lancer dans l’e-learning. Bref, le formateur voit bien qu’il y a du mouvement dans le secteur de la formation, et que jusqu’à présent il n’en fait peut-être pas suffisamment partie.


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Devenir formateur en ligne 2.0

Qui peut devenir un freelance qui fait du numérique son allié ?

Vous apprendrez à vous poser les bonnes questions pour :
– utiliser l’e-learning au service de la pédagogie et de la qualité ;
–  exploiter le potentiel d’internet pour trouver vos clients et assurer votre indépendance.

Réussir à vendre des formations en ligne et du consulting demande un état d’esprit d’entrepreneur et certaines compétences… 

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3. Les limitations commerciales des formateurs indépendants

Des techniques commerciales limitées

Le formateur en présentiel freelance développe généralement des techniques commerciales classiques et limitées.

Il a pris l’habitude de prospecter dans un périmètre réduit :

  • sa ville, son département, sa région ;
  • son réseau professionnel ;
  • et grâce au bouche-à-oreille.

Parfois, il vise le marché national, mais il sent bien qu’il pourrait attirer plus de clients.

Les plus avancés cherchent à :

  • avoir un site internet ;
  • à prospecter sur les réseaux sociaux (notamment Linkedin) ;
  • se rendre visibles sur des sites de mise en relation.

Mais la majorité de ces démarches sont réalisées avec des stratégies et des outils amateurs ou non-adaptés à l’activité d’un freelance.

Le formateur en présentiel s’épuise à chercher des clients.

Il voit qu’il y passe de plus en plus de temps. Ce dernier perd parfois en motivation car il se concentre moins sur la pédagogie et sur ses prestations.

Encore une fois, certains tentent de se rassurer en se disant « La crise est passée par là, il y a moins de demande de la part des clients ». Pourtant d’autres acteurs de la formation ayant opérés leur transformation digitale parviennent à enregistrer une croissance spectaculaire alors que le marché de la formation ne cesse de grandir.

  • D’autres formateurs, plus lucides, sentent bien que le problème vient probablement de leur mode de prospection. Ils commencent à s’intéresser à des stratégies beaucoup plus digitales : site, blog, inbound marketing, référencement naturel, publicité, affiliation... Le formateur professionnel en présentiel a encore des inquiétudes. Mais il aimerait essayer de développer les recettes commerciales qui fonctionnent à l’ère du numérique. Et il a bien raison !

En définitive, pour exploiter judicieusement les évolutions en cours dans le monde de la formation plutôt que de les nier, de plus en plus de formateurs en présentiel font le pari de se lancer en ligne. Vous pouvez faire comme eux, en commençant par adopter le bon état d’esprit.

Dès lors, vous vous lancez en ligne parce que vous avez compris que votre déficit de compétitivité ne vient pas de la taille de votre entreprise, mais de votre stratégie pédagogique et commerciale.

Vous avez compris qu’une transformation digitale, à tous les niveaux, peut vous aider à :

  • renforcer votre différenciation sur le marché ;
  • accentuer votre indépendance ;
  • moins vous reposer sur les missions des centres de formation ;
  • élargir votre base de clients sur internet.

Et vous, vous reconnaissez-vous dans ce profil ? Envisagez-vous d’exploiter vos compétences de formateur pour développer des offres digitales, et moderniser votre communication et votre marketing ?

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